La voix de son prompteur

Ne plus écouter la radio, ni regarder la télévision conduit à être encore plus scandalisé quand je m'y retrouve confronté. Un paradoxe encore, mais je me sens plus à l'aise à écouter Jean-Michel Larqué commentant France-Danemark et s'extasiant subitement, puis décortiquant le geste; en l'occurrence une passe foireuse de Thierry Henry du pied gauche, rebondissant sur son pied droit et trouvant avec bonheur Zinedine Zidane étonné de recevoir un ballon destiné à partir initialement dans le sens opposé; que d'entendre sur France-infos où ailleurs, ces voix de larbins du matin; tellement dans le sens du poil. Cette attitude de faux roquet qui mordille le pneu dans son jardin, la patte de velours ensuite et le gna-gna pour interroger toujours les mêmes, de la même façon, pour en arriver au même point.. de départ.. en se prenant autant au sérieux que Jean-Michel Larqué, mais pour des enjeux tellement plus importants, que l'on à peine à croire que cela soit des questions pouvant déboucher sur de réelles opinions; tant l'odeur de la censure imprègne jusqu'aux murs de ma cuisine. je la vois d'ici rôder dans les couloirs des maisons de la Radio et de la Télévision pour réajuster les bretelles et distribuer les bons points aux vassaux; à ceux qui pourraient se prendre un jour pour des journalistes.