Peinture/écriture: cahier aux trésors
Tu entres dans le noir d'une rencontre et tu vois se dissoudre les élans. Tu sens le plaisir d'un contact et tu entends dans ce coquillage une voix. La médiatisation n'est jamais bonne à l'image des corps et les têtes n'ont qu'à se voiler la face pour ne pas passer à la télévicon. Heureusement. Surexposé l'homme fatigué qui sait se coucher sous les tables dans les bars pourra sauver sa peau.
Je cours m'enliser au moment propice et mes cahiers sont là pour faire crisser la plume dans un sens interdit qui enlace ma dignité et ma vanité pour les autoriser à se combattre, au couteau et dans la nuit comme avant; un pied en équilibre sur la balustrade, prêt à sauter au loin dans les jardins. Je meurs de mon inconfort et de la bêtise. J'emporte en moi le dernier râle le matin quand nous n'avons rien de plus banal à nous dire que ce merveilleux je t'aime. Il ne reste jamais rien. La parole claque sur une table comme le galagala de la pie et je balbutie cette envie de descendre du fil, tendu entre deux falaises depuis tant et qui m'irrite la plante de la langue.