Oui pour l'état des choses

photographie de stéphanie martin 2007 (droits réservés)

Je donne toujours tout de suite/le plus vite possible ce que l'on me demande. Comme dans le même temps tout ce que je peux offrir ou presque de mes idées. Le recul est la marque d'un calcul, comme la garantie du professionnalisme sous toutes ces formes, que je respecte mais que je n'aime pas. Ce doute qui  apeure ne me tracasse pas trop, je ne l'attribue pas à de la faiblesse, bien au contraire il est pour moi un label de qualité. J'ai appris dans un temps de vie passé et récent que les choses ne se faisaient pas en trois minutes et que le carré est une forme géométrique...  mais pourtant j'espère toujours que ces "choses" puissent aussi souvent que possible se passer là dans ce laps de temps... sans définition. Répondre tout de suite au courrier reçu ou proposer les paroles d'une chanson à un artiste de renom comme à un anonyme, écrire une préface pour des copains, même pour ceux qui s'avèrent au fil du temps être des hypocrites et des mesquins. Prendre rendez-vous avec une chanteuse qui ouvre son coeur quand son temps est compté, reste à mon avis la meilleure façon que j'ai trouvé pour illustrer mon rapport aux êtres humains. J'ai l'impression que mes contemporains se planquent derrière une marque de fabrique qui empêche souvent d'oser la vraie rencontre. Celle qui déçoit ou qui enchante et qu'ils considèrent la précipitation comme une faiblesse. Donner tout de suite c'est automatiquement se saborder... pourtant les plus merveilleuses rencontres viennent de ce don de l'instant. L'être qui accepte de brûler les étapes. Une femme dans un jardin avec une rose à la main. Les "choses" vont se jouer si l'on dit oui. Sur un quai de gare, sur une petite route départementale, dans le brouillard de mes pensées. Malgré les déroutes, les mauvaises surprises et les traîtrises inéluctables.

Comments

[amel]

Ce fameux "laps de temps" où l'on cueille "les choses" sur le vif... oui.
Bien à toi,
Amel