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Christophe Massé Informations
8 avril 2007

Rencontre

x Dans ce mot je lis depuis des années la seule "chose" qui puisse faire exister les hommes et les femmes entre-eux. Les lier, en dehors des codes qu'ils s'imposent, au delà de leurs idéaux, leurs utopies, leurs convictions, religions, cadres, routines et toutes les appellations qui définissent le fait d'appartenir. La rencontre est un miracle organisé. Qu'elle soit souhaitée par l'un ou par l'autre. C'est un cerf qui émerge des feuillus dans une forêt à l'aube, un Van Dongen qui paralyse le regard dans un musée désert. Elle se passe: pur hasard, s'imagine par un tiers; elle est magnifique. C'est une partie de deux êtres qui se trouve, se superpose un instant. Une union qui va permettre d'échanger ces sentiments d'amour et d'amitié parfois mêlés; des idées, pourquoi pas de l'argent. Quelque chose qui va à un certain moment guider les êtres vers un point de fusion pour des tas de raison parfois facile à expliquer. La rencontre dans le sens le plus avancé de l'intimité permet de savoir des "choses". Celles seulement qui veulent être dîtes ou prononcées, ressenties ou lâchées. Les franchises qui créent le lien véritable. Pour moi une rencontre n'en remplace pas une autre. Je les place quand elles se font (car il ne suffit pas autant paradoxalement que cela puisse paraître de "rencontrer") sur ce registre des amitiés qui flirtent avec la liberté comme avec le sentiment amoureux. Quelque chose d'indéfinissable peut-être et d'interprétable hélas ! qui conduit toujours à se demander vraiment ce que la vie nous réserve comme choix. Lorsqu'ils ne veulent pas être radicaux. Une rencontre n'est pas une exécution des sentiments. C'est le prolongement ailleurs de ses connaissances et de ses pulsions. Ce n'est pas la proposition malhonnête ou le besoin démagogue. C'est la liberté d'aider et de recevoir, d'aller au fond de soi, dans le fond de l'autre. Pour cheminer en comprenant, en écoutant un jour l'histoire enfouie d'un(e) autre. Hier un(e) parfait(e) inconnu(e) aujourd'hui un être cher dans le chaos des relations ordinaires. La rencontre au bout du chemin conduit à la séparation. C'est difficile de l'envisager parfois, mais au bout il reste l'exclusivité de ce plaisir et la mise en abîme de sa propre vie. Un bonheur un peu sanglant, un peu nostalgique. Une plaie que l'on fait chanter en soi. 

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Commentaires
C
Je me plais à croire que les rencontres sont des menus et des plaisirs . Les débuts sont des mises en bouche, l’on propose un goût , les démagogues offriront les violons pour assurer , pour d’autres, c’est-à-dire les sincères ,même une nappe blanche n’est pas nécessaire. Et la simple sapidité d’un début, sans le difficile choix des couverts , promet bien des saveurs . La suite , l’enchère d’un appétit grandissant accompagnée , d’une sauce douce et autant amère, un liant délit cas , un délicat « mais » de résistance, épicer peut parfois tout gâcher, met bon…. . <br /> Toutefois , je suggère de laisser de la place , pour la faim ou la fin d’une rencontre , selon c’est toujours plus ou moins facile à digérer. Cela dit passer du temps ou des secondes au hasard, se dire et rire , après , autour d’un thé bleu cerise :)
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B
je recerche rencontre séreieuse
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