cinq choses peu connues à mon sujet

Pour répondre à l'invitation de Tony Cabrefigue, voici donc 5 choses peu connues à mon sujet. C'est une proposition qui circule aujourd'hui sur Internet à l'initiative de... je n'ai pas cherché à savoir qui ... c'est comme jadis des photocopies qui se promenaient de fanzines en graphzines sous le manteau avec des questionnaires concernant des listes, des manies, des phobies et tout un tas de trucs auxquels on pouvait répondre en invitant ensuite qui on voulait...

1° J'ai mangé exclusivement de la pâte à tartiner pendant environ six mois en 1991 avant qu'un médecin me propose d'arrêter et j'ai dessiné une tête à la peinture noire sur le sol masquée par une ardoise de Richard Long sur la terrasse au capcMusée de Bordeaux la même année. 2° Je ne pue pas des pieds, j'ai toujours deux paires de chaussettes enfilées l'une sur l'autre en hiver et je porte des casquettes pour ne pas être chauve, ni pour être arrêté par la police. 3° Parfois je ne dors pas et je crois avoir traversé une nuit la Garonne à la nage comme jadis j'avais nagé une nuit à Canet-en-Roussillon vers le large sous la lune et des sirènes m'avaient ramené vers la grève pour me vider ensuite de mon whisky. 4° J'aime les femmes et les hommes qui sont femme. Avec les hommes juste homme ou homme singe je me fâche assez vite. 5° J'ai lu un livre au moins vingt fois pour l'instant et je compte le lire autant de fois encore et plus. Il s'agit du métier de vivre de Cesare Pavese.

Je propose donc à cinq personnes qui liraient ces lignes d'écrire cinq choses peu connues à leur sujet: Christophe Decourt, Franck Garcia,  Adensi, Patrick Varetz, Bruno Gruyer.. et de demander à cinq personnes de faire de même.

Comments

[Grü]

1. Quand je suis né je n'ai pas crié car je ne respirais pas. On m'a roulé dans tous les sens et mon coeur s'est mis à battre. Je n'ai quand même pas crié, cela ne valait plus le coup.
2. J'ai souvent l'impression d'être un imposteur dans ce que je fais. Je crois que je prétends à des fonctions qu'au fond je suis incapable d'assumer.
3. Je me plains d'avoir des démangeaisons entre les orteils et ailleurs, mais je dois avouer que c'est un plaisir incomparable de sentir mes doigts après m'être gratté.
4. Je suis allé fouiner aux archives départementales de Charente Maritime, pays d'origine de mon père. Je suis "remonté" jusqu'à la Révolution. Le Gruyer le plus lointain, de Laleu, village tout près de La Rochelle,certainement fier de s'être affranchi des seigneurs, se présentait (sur les papiers officiels) ainsi: "Lucien Théodore Gruyer, cultivateur et propriétaire".
5. En 1986 alors que je me balladais dans le centre de Londres, une Rolls est sortie d'une propriété, presque sur mes pieds. Sur la banquette arrière était assise Lady Diana. J'ai souri , elle m'a fait un petit clin d'oeil timide, complice.

[hédophage]

Christophe Decourt 17 juin 2007 Ivry sur seine.

L'exercice est plus difficile qu'il n'y paraît, mais il permet de développer une véritable démarche dans l’espace et le temps. De nombreux artistes basent leurs travaux sur l'autoportrait, se mettent en peine. L’avenir appartiens à ceux qui font travailler les autres tel l’harpocration je donne les clefs de mon profil de déserteur de la classe moyenne et du clerc que je suis devenu fidèle au texte fondateur de julien Benda.

1) Une physionomie enracinée dans le sol comme un chêne qui pousse sur des oeufs de pies, étrange, exotique, poilus presque inquiétante."

2) La description est bien en accord avec ce "portrait au coeur d’or", le plus fameux des autoportraits de l'artiste sur mur en cité suburbaine, lieux de confrontation par excellence.

3) Ni extravertie à outrance, ni intimiste à l'excès, ni valétudinaire, je ne sais pas faire pleurer dans les appartements ni réveiller la libido des sexagénaires ensommeillés. Je crée parce que j’ai quelque en moi.

3) Pas de caméra dans ma vie : n'y comptez pas: silhouette de boxeur, de déménageur pattes en arc de cercle...pas belle à voir la bête des bois le phénomène de la pampa. N'insistez pas. J'ai dis demain un quart d’heure pas plus sur tv5.

4) Contrairement à l'opinion du « bandit déjanté », ce n'est pas une peinture « où chaque coup de bombe passé pour déconcentrer l’adversaire, son moi sombre est toujours sur le terrain des pots avec cette rage de renvoyer des slogans comme on se jette dans un round », mais rassurons-nous je serais toujours là avec un geste pré-raphaëlite pour penser encore un peu plus, jusqu'au réel de la vacuité dont on a pas encore conscience...

5) Sortir de l’humiliation du portrait photographique et se souvenir que demeure en nous quelque chose du singe, mieux encore un sous cerveau reptilien. Ce que les sciences exactes et expérimentales appellent le principe d’incertitude.

En conclusion un livre retient toute mon attention :
« Le guide des égarés de Maïmonide»
Christophe Decourt ©