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Christophe Massé Informations
29 octobre 2007

Rencontre N°7: Bernard Puech, Aude-Lys de Bon, Marylène Ufferte

mass__chez_krappo_novembre_2007

Dans le cadre du programme de christophe massé dans l'unescien atelier isidore krapo, nous sommes heureux de vous convier pour la septième rencontre, à l'ultime soirée.

Nous clôturerons cette année de partages et de rencontres artistiques avec un immense personnage: l'écrivain Bernard Puech, qui me fait l'honneur de présenter à Bordeaux pour le public de l'atelier Krapo et dans l'esprit de ces manifestations généreuses et altruistes une adaptation & lecture de quelques-unes des 30.000 pages d'Antonin Artaud pour un spectacle intitulé Tutugiri. Avec la complicité pour la chorégraphie et l'interprétation de la danseuse Aude-Lys de Bon sur une mise en scène de Marylène Ufferte. Je vous recommande tout spécialement ce moment, quand on connaît la langue de Puech l'on est immédiatement accaparé par le fleuve que l'homme charrie mais aussi pour retrouver dans le Monstre, une idée de la Beauté. Comme j'ai débuté ce programme en demandant aux collectionneurs et amateurs d'art d'unir leurs efforts pour que financièrement les artistes présentés puissent trouver une satisfaction sur ce plan là... Je vais l'achever d'une façon qui me correspond sans doute plus.. en suggérant aux hommes de rester proche de cette beauté qui émane du monstre artiste. Bernard Puech, Aude-Lys de Bon et Marylène Ufferte m'aideront j'en suis certain à transmettre le sentiment du profond respect que l'on peut avoir pour les créateurs. Mon pharmacien me disait l'autre jour: Je place l'artiste tout en haut et il passe en premier, non seulement pour ne pas perdre le respect que j'ai pour lui mais aussi.. pour le protéger   

Pour des raisons particulières et exceptionnellement nous vous demanderons de venir à l'heure précise le 11/11 début du "spectacle" 19 heures, heure après laquelle la porte de l'atelier sera close (pour une durée de 80mn). Ne ratez pas cet inédit dans le paysage bordelais. L'entrée est libre.

Bernard Puech vit dans le Gers, il a publié entre autres "Sous l'étoile du chien" et plusieurs autres ouvrages chez José Corti. En 2008, Les éditions Pierre Mainard publieront "L'odeur du thym après la pluie".

Selon la tradition du lieu nous boirons ensuite ce que nous aurons apporté.

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Commentaires
H
Bernard Puech est né en 1955. Il a fait ses études à Toulouse à l’université du Mirail. Il a été professeur de philosophie pendant cinq ans. Il vit à présent dans le Gers près de Toulouse où il se consacre à l’écriture.<br /> <br /> Un premier roman, une fable bouleversante quand l'enfer se renverse.<br /> Dire la puissance et la valeur de ce livre, s'est s'avouer, pour ainsi dire, vaincu par lui, rendu balbutiant, profondément troublé et ému. Mais l'auteur n'affirme-t-il pas lui-même que la sensibilité est "ce qui constitue l'essence de toute intelligence". Étonnant manieur de langue et d'images qu'on pourrait situer, si l'on y tient, entre Lautréamont, Beckett (...) et Thomas Bernard, Bernard Puech a écrit un livre-monstre, un livre d'excès, un hurlement coulé dans le moule strict d'une forme magnifiquement maîtrisée.<br /> Une question s'impose : et si c'était à partir de toute cette lourdeur, de cet accablement, que la pensée et l'imagination pouvaient s'évader, légères, vers un ciel de beauté et d'amour ?<br /> Patrick Kéchichian, Le poids de l'homme, Le Monde, 6 septembre 1991.<br /> <br /> Le roman le plus étonnant de la rentrée, par un inconnu dont on n'a pas fini d'entendre parler.<br /> C'est lui. Puech. Bernard Puech. C'est son nom. On ne sait pas grand-chose à son sujet. Un livre de lui vient de paraître chez Corti : Sous l'étoile du chien qui renvoie toute la rentrée littéraire à l'infirmerie.<br /> Une bonne, une excellente nouvelle : dans ce pays où la bassesse figure désormais un devoir d'État, où la littérature donne si souvent l'impression de se voiler la face sur de faux sujets (...) il est donc possible d'extraire un tel livre aussi intelligemment et profondément explosif, dont on imagine que s'il était encore des nôtres, Thomas Bernhardt l'eût volontiers parrainé. Depuis quand n'a-t-on pas ainsi ri en français, et même a-t-on jamais ri de la sorte ?<br /> Bernard Puech vient d'avancer sur l'échiquier un pion que l'on attendait plus et redonne du sel à la partie en cours.<br /> Michel Crépu, Bernard Puech, des chiens et des hommes, La Croix, 7 octobre 1991.<br /> <br /> Avec Sous l'étoile du chien, Bernard Puech a mis en place une grande et complexe machinerie sémantique où, en quelque sorte, le nom, propre, figuré, décide d'un destin auquel chacun des narrateurs se soumet, et que chacun accomplit. Au début, pourrait-on dire allusivement à titre de citation, était le verbe, le nom, qui reposait sur le Chaos et dont l'Enfer fut le promoteur. L'enfer, Bernard Puech le précise, c'est en l'occurrence Treblinka...<br /> L'écriture procède du songe et de l'hallucination, si jamais, depuis les danses macabres et le sursaut baroque, l'un peut être dissocié de l'autre. Elle énonce sur le mode du vraisemblable, c'est-à-dire de l'admissible, quelque chose qui participe du fantastique et maintenant de la mythologie. Des chiens parlent et, métaphore oblige, des êtres "nés" d'un berger allemand amateur de musique et d'une étoile communient. S'il fallait en d'autres termes résumer la chose, nous dirions que Caleb, chien en hébreu, et Estelle, étoile par étymologie, ne peuvent se départir raisonnablement d'une nomination, d'une antériorité, qui les incriminent. Les noms sont les agents de l'histoire, presque sa substance.<br /> (...) l'Odyssée de Caleb requiert la lecture, d'autres lectures, d'autres interprétations, des regards sans cesse relancés, comme un inépuisable, un désir inapaisé... C'est qu'il n'est pas facile de renoncer au plaisir, au bonheur qu'offre une incontestable réussite.<br /> Denis Fernandez-Récatala, Les Lettres françaises, novembre 1991.<br /> <br /> L'univers de Bernard Puech est voisin, dans le dépouillement, de celui d'un Beckett. Mais les ressemblances s'arrêtent là ; car Puech s'aventure dans une sorte de récit à la fois contemporain et biblique. Contrecarrant tous les principes du bien écrit selon l'université, il s'adonne voluptueusement à la répétition, à la lourdeur contrôlée des "malgré que" et autre "à cause de" dont il truffe sa prose. Il tourne en boucle lente dans le circuit clos d'un récit qui dit à la fois l'errance, la déserrance, le mythe juif de l'éternel retour, et les malheurs d'un monde à jamais marqué du sceau de l'horreur.<br /> On aime ou on déteste : on aime et on déteste. Ce récit à cinq voix, à cinq branches (...) vous colle aux doigts et s'insinue sournoisement dans votre cœur.<br /> Michèle Gazier, Télérama, 9 octobre 1991.<br /> <br /> Il y a de la féerie dans le roman de Puech, c'est un conte de fées en enfer, car "les choses débordent de mystère et de magie".<br /> Très audacieux, très rencersant : ce bouquin d'étoiles, de chienneries, de toisons stellaires et de violons. Une merveille, oui ! Lisez Estelle, page 113 et c'est un ravissement. Le cosmique, le canin et le cœur font une ronde d'or. Étoile et violon comme dans la folie de Nerval, la poésie drôle et grave d'un tableau de Chagall.<br /> Patrick Grainville, Le Figaro, 30 septembre 1991.<br /> <br /> Révélation d'un écrivain ? Curiosité ou peut-être même supercherie littéraire ? Plusieurs hypothèses surgissent à la lecture de Sous l'étoile du chien, inclassable récit d'un inconnu, Bernard Puech, que publie José Corti, maison estimable entre toutes.<br /> En tout cas, qu'elle qu'en soit la génèse, voilà une façon d'écrire qui ne ressemble à nulle autre.<br /> François Nourrissier, Le Figaro-magazine, 21 septembre 1991.<br /> <br /> HEDO OH mage <br /> du texte d'un fidèle des ombres errantes<br /> en souvenir d’un après midi au bord de<br /> l’eau à Lombez et d’un don de livres magnifiques<br /> <br /> Merci bernard.
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