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Christophe Massé Informations
3 janvier 2009

Aurélie Diard: Un journal (12)

By_20night__20le_206_20D_C3_A9cembre_202008 aurélie diard, bucarest, décembre 2008 (dr) 

Les lumières.

De cette ville trop grande. 16h30 et le monde change de visage. Partout, je ne vois que des lumières.

Une pose de 5 minutes entre deux cours magistraux en roumain. Mal à la tête. Je jongle entre cette langue et d’autres. Pour me faire comprendre. Pour comprendre quelque chose. Donner un sens à ma présence. La salle est glaciale. Pourtant tout le monde sourit. Je regarde à la fenêtre. Les lumières.

Une guirlande multicolore est suspendue au « Rocco ». Point de ravitaillement des étudiants. L’impression d’être ivre. Mes yeux se voilent. Des vertiges. Et ces lumières qui me fixent depuis deux heures. Et encore deux heures à tenir. Elles se balancent encore. J’aime leurs couleurs : envie de fête. De partir de là et de danser une nuit. Sans fin. Ça me rend folle. Etre enfermée. Il fait nuit.

Les lumières ont pris place sur le devant de la scène bucarestoise.

Je veux crier, claquer le sol avec mes talons. Manquer d’air et détester les lumières. Parce qu’à 5h du matin, mes yeux sont flous. Mais je peux quand même voir que ces lumières laissent place aux hommes. Ils remplissent déjà le métro. Il est 5h30. Regarder les lumières et partir travailler. Rouler. Une heure.

Je m’arrête à la troisième station. J’allume la lumière pour trouver mon lit. Je ne la regarde plus. Je l’éteinds pour trouver mon sommeil

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