Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Christophe Massé Informations
4 mars 2021

Christophe Massé "de Vanités" exposition collective SANS PUBLIC - Bouliac (33) - Centre Culturel

156592653_10225257567297313_2999154687849758884_o

Accrocher une oeuvre au mur est toujours un premier pas sur la lune. C'est à cet instant précis que l'on sait si c'est de l'Art ou du cochon.
Je montre mon travail, là où des femmes et des hommes du Monde de l'Art ou non ont souhaité(e)s en faire la promotion. Une des toutes première fois en 1979, ce fut à Nice chez l'immense Serge III Oldenburg et la dernière il y a quelques jours à Diosd (Hongrie) pour un traditionnel mail-art contest, vu certainement par une poignée de curieuses & curieuses. Les choses ne s'arrêtent pas, pour moi jamais. Je suis contraint de ne pas m'arrêter et même si j'ai plusieurs fois opéré à La Grève de L'Art, je vais souffler avec l'Art jusqu'au bout. Pourtant, être là où personne n'est là, n'est pas un drame. Une de mes plus émouvantes expositions, chez Jocolet à Paris en 1985 a obtenu la visite d'une seule personne : Pierre Restany, qui le lendemain m'écrivait une chouette lettre et me donnait pour quelques mois la pêche & du poivre pour mon moulin. L'Art n'est pas bloqué aux éternels, voir sempiternels : Tu as vendu ? Il y a eu du monde ? Beaucoup du monde ? Gna-Gna-Gna... L'art n'est pas pour moi la queue au Vincent Van Gogh Muséum, ni aux Offices pour passer en courant devant les oeuvres. Mais Vincent dans son champ et Giotto sur sa barque. Et si je peux me passer de l'agglutination, je ne peux me passer de la découverte d'oeuvres et il y a mille façon d'aller à leur rencontre. La question serait de savoir si l'on souhaite la rencontrer ou se rassembler autour de la pizza/pinard. L'Art se trouve là où l'on en perçoit le sens et la génèse, la où ploient le chagrin, la solitude, les tensions. Par forcément dans l'Underground, ni ses obscurs corridors, ni les garages lointains, mais quand même un peu, aussi. Oui ! quand même ! un peu, même beaucoup. Là où il est d'évidence et de routine, de surprises et d'improvisations, de rencontres en os, d'hybridations et de prolongements. Je n'aurai pas subsister quarante-cinq ans sans les liens tissés dans les temps du peu, et de la régularité à faire de l'art, de la peinture, de l'écriture, de la microédition, du passage, des rencontres, là où la vaine institution se fatigue sans réelle vocation. Une vie est Art comme un temps porté par quelques billets glissés dans la poche, le regard du collectionneur qui sait, les aides multiples dans les arrière-cours, la main de l'éditeur qui pousse dans ton dos, le mécène libraire qui te parle à l'oreille, les compagnons du : "Prends ce petit carton de bouffe c'est pour toi". Aujourd'hui l'Art est devenu avec la Covid-19, rien d'autre pour moi, que la continuité d'un élan créatif. La poignée de celles et ceux qui sont venu(e)s aux nouvelles a participé à la pérennité de mon travail. Et ils/elles savent que je les remercie. Plusieurs rendez-vous s'inscrivent dans le temps futur, il y aura du changement, des modifications, de la conquête. Une de ces étapes va me conduire sur les hauts de Garonne surplombant le fleuve.
A Bouliac (33) à l'initiative de Sylviane Gutierrez l'exposition "Vanités" initialement prévue en mars 2020 au Centre Culturel aura bel et bien lieu. SANS PUBLIC. Les artistes vont accrochés. Nous saurons, comme à la sortie du vaisseau spatial si l'équilibre est le bon. Il y aura les réseaux, la télévision, les photographies, le son, la couleur des souvenirs et nous serons heureux.
"Vanités"
Waldoo - Boulangé - Brisé - Dufour - Duprat - Dotigny - Ken -Lembeye - Massé - Pas - Ricaud - Shriri - Centre Culturel Bouliac (33)
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité