L'atelier Christophe Massé

Chers ami(e)s. Je n'ai jamais eu d'atelier de ma vie. J'ai toujours eu et même préféré "autre chose", être ailleurs et dans un unique lieu de vie quotidienne pour peindre et rêver à la vraie vie. J'ai eu comme atelier la salle de bains, rue du général de Gaulle, une table dans la pièce unique que j'occupai avec Sbibe rue des pervenches, "le salon" impasse bergère, une pièce chez Christian rue Rigaud, les combles place Jean Jaurés, la terrasse rue Font-Froide à Perpignan, une table rue d'Alembert à Saint Quentin en Yvelines, un bureau rue Albert Camus aux Clayes sous Bois, un couloir à Bailly, le jardin et un appentis rue Pierre Brossolette, une pièce rue du Jardin Public, un garage rue Victor Schoelcher à Bordeaux.. Je n'aime pas les ateliers. Pourtant j'en ai visité des beaux et des prestigieux celui de Jean Dubuffet, de Gérard Schneider, de Jean-Luc Parent, de Claude Viallat, de Robert Combas, de Pierre Buraglio, d'André Valensi et ceux de Claus Dieter Geissler, de Alain Gestin, de Isidore Krapo et de mes ami(e)s peintres et sculpteurs.. dont la liste serait longue et j'aurai du avoir envie, en baver même et trouver cela indispensable... pourtant. Non cela ne m'a jamais vraiment paru aussi fondamental.. et même parfois j'ai pensé que ce n'était pas salutaire pour vraiment peindre avec l'énergie des seuls instants d'inconfort et d'instabilité.. Il y a quelques temps je m'étais fabriqué la raison et j'imaginai possible d'en avoir un dans ma maison et quelques-uns d'entre vous mes ami(e)s m'avaient proposé de m'aider à le construire un jour dans le jardin.. ce jour n'est pas arrivé. J'ai continué à penser quelques mois que  l'atelier.. correspondait au début de la fin. C'est se prendre pour un type qui a une fonction. Thibault Franc m'avait proposé de reprendre son atelier Rue Bouquière. et J'avais refusé l'offre et quelques temps plus tard, c'est Carine Tarin qui m'a demandé de partager un local avec elle et Malvina Lawrie, j'ai dis oui. Aujourd'hui je m'oblige à avoir cet "atelier" qui comme vous le pensez très fort mes ami(e)s va permettre au grand et maigre peintre que je suis de produire de plus belles oeuvres. Quelques beaux rêves récemment m'ont donné pour la première fois de ma vie cette envie réellement.. comme une envie d'autre et pas d'ailleurs. Je vais donc à partir du 15 mars occuper avec deux talentueuses créatrices Carine Tarin et Malvina Lawrie, un local en rez de chaussée au 28 rue Bouquière (Centre de Bordeaux) Tramway Pey Berland. Visite sur invitation ou rendez-vous. Et des rencontres vont se faire. Je n'en doute pas. Le métier de vivre, le métier de peindre.      

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[hédo place du m²]

L’Atelier est une vitrine, un lieu de mémoire et un foyer de création. Le visiter, c’est prendre conscience de l’ampleur du travail accompli par les pionniers à l’origine de l’aventure et « les compagnons des Masses» qui, jour après jour, s’activent dans l’esprit fondateur, donnant de nouvelles têtes à l’édifice, posant de nouvelles pierres sur les parois invisibles qui composent l’ensemble. S’y attarder, c’est reconnaître un espace de trêve et de liberté où chacun est invité à donner le meilleur de lui-même pour réunir autour du feu sacré de la création artistique le plus grand nombre.

L’atelier propose plusieurs portes d’accès dans les six directions: est ouest nord sud bas et haut. Toutes ont la même importance. Aucune ne conduit à une impasse.

Hédo mobilier d’espace laborieux.