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Christophe Massé Informations
1 janvier 2007

Hiro Matsuoka

hiro_matsuoka_by_christophe_mass__2006_Bx hiro matsuoka à bordeaux en 2006 photographié par christophe massé

Dans le reflet de ce qui n’existe plus

Hiro Matsuoka : Illusionniste photographe

Fugace dans le sens le plus mystérieux du terme. Voilà comment je ressens les images prises par Hiro Matsuoka.

Ce voyeurisme à la dérobée qui place d’emblée puisqu’il s’agit de photographie artistique, la tâche insupportable vers son aboutissement le plus complet et cependant le gage d’une quête pour la vie ; celle d’un homme qui photographie des hommes et des femmes.

L’échappée sera le mystère et l’illusion le résultat de l’interrogation. L’avant, l’après, de l’action sont immédiatement dans le questionnement, comme si avoir manqué une partie de l’histoire représentait une douleur et ne pas savoir ce qu’il en adviendra une autre douleur encore plus cruelle et la fuite quelque part de l’amour, de quelque chose là,  ou plus précisément de l’envie de ce sentiment, qui parfois porte le nom de narration. A moins que ce ne soit un plaisir d’imaginer secrètement l’inexistante histoire d’avant la prise de vue et le trouble de ce qui va suivre

Bien des sensations qui nous appartiennent étant donné que nous tenons le destin de ces images dans nos bras.

Hiro Matsuoka est peut être alors un photographe abstrait. Une abstraction qui vole quelque chose au passage à la figure et dérobe la part de mise en scène que le spectateur cherche toujours inconsciemment en regardant une œuvre.

Encore une fois, il se perdra dans la douceur et le mystère liés. Insolite et étranger, de cire ou de chair, devant ou derrière, tronc ou pleine ; ces images enlacées dans un univers parfois d’une infinie tristesse, d’une mélancolique solitude, comme d’une intense beauté...

Là souvent où refléter n’existe plus.

Bordeaux. Décembre 2006. Christophe Massé

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