Journal de Mars (1)
Il était subtil pour moi, dans un autre temps de croire. D'y croire même tout à fait. Tout en donnant à cette vie le tout de soi qui la faisait ressembler à quelque chose qui n'existait pas, rendant le bonheur improbable, le teignant d'une noirceur critiquable. Croire comme aller au bout; c'est comme faire de la peinture toute une vie pour le meilleur et pour le pire. Il y a des jours où l'on se trouve ridicule son pinceau à la main. Et d'autres si l'on puise dans le regard de ces gens qui nous encouragent, ce sentiment qui s'éloigne de la disparition.. une force pour rester en apesanteur au dessus de la mêlée. Je comprends aujourd'hui pourquoi j'ai toujours cherché à adopter. Sans prétention aussi pour parler d'oeuvre, je constate que le thème récurent de la mienne, s'avère inexorablement être lié à l'abandon.